La ville Kindu en République démocratique du Congo connait une vague de chaleur depuis le mois de Mai 2023. Les températures depuis cette période varient entre 29 et 35 degrés Celsius. Cette montée de température est à la base de la rareté des pluies, pourtant importantes pour la réussite des diverses activités agricoles dans la zone. Malgré les effets du changement climatiques dans leur milieu, les 2166 ménages bénéficiaires Des kits agricoles dans le cadre projet de réponse aux crises des inondations dans le Maniema innovent pour contourner ce défis

Aminata la trentaine révolue, mère de 4 enfants a bénéficié en date du 15 juin 2023, un kit agricole composé des semences, outils aratoires et produits phyto sanitaires pour l’implémentation des activités agricoles dans le secteur maraicher.  Il s’agit pour cette dame, des semences des amarantes, des épinards, de tomates, aubergines et piment. Une semaine après l’obtention de ces intrants, cette congolaise s’est mise à entretenir son champ dans le but d’y commencer le semi.

« Vers le 26 juin 2023     , j’ai débuté avec le semi des amarantes ici à Muzelela, l’un des quartiers de la commune d’AALUNGULI affecté par la montée des eaux du fleuve Congo au mois d’avril. Cette opération s’est bien passé au départ jusqu’à ce que nous sommes arrivés au mois de juillet. Ce mois a été plus marqué par des pics de chaleurs, affectant négativement mes autres cultures comme les épinards et la tomate » raconte-t-elle.

Mais pour les agronomes, « la réussite dans la pratique des cultures maraichères réside dans la disponibilité des espaces situés le long des cours d’eau » a toujours rappelé Xavier KADI, employé par midefeheops asbl dans le cadre de ce projet.

DES EFFORTSS SUPPLEMENTAIRES POUR UN PROJET PORTEUR D’ESPOIR

A Kindu, des nombreux ménages bénéficiaires du projet de réponse aux crises des inondations dans les Maniema sont ceux, dont les habitations étaient situés le long du fleuve Congo. Alors que certains ont témoigné du retrait des eaux de leurs parcelles après la catastrophe naturelle du mois d’avril, facilitant ainsi la pratique des activités maraichères. D’autres ménages dont les maisons et parcelles restent engloutis par les eaux du fleuve Congo dans la commune de Kasuku , n’ont eu d’autres choix que de recourir à des espaces éloignés du fleuve Congo. Cas de bi Jeanne, dont le jardin potager se trouve au quartier BASOKO non loin de la route principale menant vers l’aéroport de Kindu

« Pratiquer l’agriculture en cette période relève d’un parcours du combattant, pour nous, qui sommes éloignés des rives du fleuve Congo. Respecter les horaires d’arrosage n’était pas chose facile jusqu’à ce que je tombe sur une idée géniale d’une amie, qui vit sur avenue du fleuve bis. Confrontée aux même défis, celle-ci a mis en place un puit artisanal dans le but de sauver ses cultures. » se souvient – elle.

DES IDEES GENIALES POUR BOOSTER LES CULTURES MARAICHERES.

« Il ne faut jamais se rebuter malgré le sentiment d'impossibilité dans la réussite » ce proverbe de Gomer Castaing en dit long sur ce processus cultural de tous les efforts pour un combat contre la malnutrition. Malgré un soleil accablant, BOLINGO, un autre bénéficiaire du programme agricole du projet a érigé des abris pour des jeunes plants.

« Le contexte est difficile vu que nous sommes éloignés du fleuve. Nous sommes obligés de recourir aux arrosoirs que Midefehops et ses partenaires ont mis à notre disposition. Grace aux nappes souterraines creusées par nous-même, nous pouvons accéder facilement à l’eau. Tout fois, malgré la présence de cette eau, sa gestion doit se faire de manière intelligente surtout en cette période, ou s’observe un pic de chaleurs dans la ville de Kindu »

Malgré les effets des changements climatiques, des nombreux ménages soucieux de mettre un terme à la malnutrition contribuent depuis le dix juillet 2023 à une disponibilité des amarantes sur les étalages des marchés à Kindu. Certains parmi ces ménages tirent profits de ces activités agricoles en vendant leurs récoltes. Les bénéfices tirés, permettront à ces familles de préparer la rentrée de classe pour leurs progénitures.  Une préparation consistant à faire l’achat des uniformes et des objets scolaires en attendant l’arrivée du mois de septembre. Un mois dédié à la reprise des activités scolaires en RDC.