Mouvement International des Droits de l'Enfant, de la Femme, de l'Homme Veuf et leur Promotion Sociale

Dans le cadre du projet d’Assistance  d'urgence  aux familles déplacées affectées par la situation humanitaire retournées dans les zones de sante de #Kirotshe et #Nyiragongo  en province du Nord Kivu ( Wash, sante, sécurité alimentaire et protection) - ALERT 907 DRC, mis en œuvre par le consortium MIDEFEHOPS, AFPDE et BIFERD, une évaluation a été menée à #Kibumba afin d’analyser les conditions de vie des populations retournées et d’identifier les interventions prioritaires à mettre en place pour une aide efficace et adaptée.

Contexte et Objectifs

Depuis plusieurs mois, la province du #Nord-Kivu subit une crise humanitaire majeure due aux conflits armés. Kibumba, fortement touchée par ces affrontements, voit le retour progressif de nombreuses familles déplacées, ayant fui vers les camps de #Goma. Cependant, ces familles reviennent dans un environnement extrêmement précaire : maisons détruites, infrastructures scolaires et sanitaires en ruines, absence de services essentiels. Le manque de ressources fragilise davantage ces populations, les exposant à des risques sanitaires, alimentaires et économiques considérables.

L’objectif principal de cette mission était d’évaluer les besoins urgents des ménages retournés pour adapter les interventions en matière d’abris, d’accès à l’eau potable, de sécurité alimentaire, de santé et d’éducation.

Déroulement de l’évaluation

La mission s’est articulée autour de plusieurs axes stratégiques :

· Rencontres avec les autorités locales : Des discussions avec les responsables communautaires et administratifs ont permis d’obtenir une vision d’ensemble des problématiques rencontrées et des priorités d’intervention.

· Collecte de données terrain : Des enquêtes approfondies ont été menées auprès des ménages retournés, interrogeant les chefs de famille pour comprendre les défis quotidiens et observer directement leurs conditions de vie.

· Inspection des infrastructures : L'équipe a examiné les écoles, centres de santé, sources d’eau et habitations afin d’évaluer les dégâts et les besoins critiques.

Principaux constats

· Logement précaire : De nombreuses familles vivent sous des abris de fortune faits de bâches et de feuilles, exposées aux intempéries et aux risques sanitaires.

· Accès limité à l’eau potable : Plusieurs sources d’eau sont contaminées, exposant les populations à des maladies hydriques comme le choléra et la diarrhée. Le manque de points d’eau sécurisés accroît la vulnérabilité des femmes et enfants, souvent chargés de la collecte d’eau.

· Insécurité alimentaire alarmante : Avec la destruction des champs et la rareté des denrées sur les marchés, les ménages peinent à se nourrir correctement. Le manque de revenus aggrave cette situation, menaçant la santé des plus fragiles, notamment les enfants et les personnes âgées.

· Crise économique et absence de moyens de subsistance : La destruction des activités économiques locales empêche les familles de subvenir à leurs besoins. L’absence d’opportunités de revenus rend difficile toute tentative de reconstruction durable.

· Santé défaillante : Les structures sanitaires locales manquent de personnel qualifié, d’équipements et de médicaments essentiels, compliquant l’accès aux soins de base.

Recommandations pour une action humanitaire urgente

Face à ces constats, le consortium #MIDEFEHOPS, #BIFERD et #AFPDE recommande des actions immédiates pour améliorer les conditions de vie des populations retournées :

· Distribution de kits d’abris et de matériaux de reconstruction pour assurer un logement sûr et digne.

· Réhabilitation des points d’eau et mise en place de systèmes de filtration pour garantir un accès à l’eau potable.

· Assistance alimentaire ciblée : Distribution de vivres et appui à la relance de l’agriculture pour renforcer l’autosuffisance alimentaire.

· Renforcement des capacités des centres de santé : Fourniture de médicaments, équipements et formation du personnel médical.

· Soutien à l’éducation : Distribution de fournitures scolaires et réhabilitation des infrastructures éducatives pour garantir la scolarisation des enfants.

Cette évaluation met en évidence l’urgence d’une intervention humanitaire ciblée à Kibumba. Le retour des déplacés, loin de marquer la fin de la crise, souligne la nécessité d’une mobilisation accrue des acteurs humanitaires et des bailleurs pour renforcer la résilience de ces communautés face aux futures crises. L'engagement et la coordination avec les autorités locales seront déterminants pour assurer une aide efficace et durable.