Le cri de faim des déplacées de guerres : 1350 ménages installés dans le site de MUDJA en territoire de Nyiragongo sans aucune assistance

Installés dans le site de MUDJA, les déplacés de guerre de Rutshuru et Kibumba  qui ont fuient la guerre entre les rebelles du M23 et les FARDC, armée loyaliste de la RD Congo, n’ont aucune assistance depuis leur arriver il y a deux semaines. La plupart sont les femmes et les enfants  qui sont plus exposés. Le chef de groupement de MUDJA fait appel aux partenaires tant nationales qu’internationales  pour une assistance urgente en vivre  et articles ménagers essentiels avant que le pire n’arrive.

C’est depuis mi-octobre que le groupement  Kibati territoire de Nyiragongo  en connu un afflux massif des déplacés  de guerre  en  provenance de Kibumba.  Les  déplacés ont commencé à arriver  il y a deux semaines  en provenance de Kibumba, dans le territoire de Nyiragongo et de plusieurs localités du territoire de Rutshuru. N’ayant pas trouvé des places dans le site  de Kanyaruchinya, ils ont décidé d’aller s’installer dans le groupement  MUDJA, flanc Ouest de la montagne volcanique de Nyiragongo au Nord de la ville de Goma. Environs 1350 ménages s’y sont installés sans assistance aucune. Ils ont d’abord été regroupés dans la salle des réunions au bureau du groupement, avant que le chef de cette entité  n’ait décidé de les délocaliser   pour une place où chacun devait se construire un abri provisoire.  

Mais avec quel moyen ?

 Pendant cette période pluvieuse, ces déplacés n’ont reçu aucune assistance jusque-là, pas même un coupon de bâches,  leurs  abris temporaire sont construits avec des herbes et des morceaux de sachets déchiquetés  ramassés dans la cours et dans des poubelles. Un bidon de 20 litres d’eau de pluie coûte  400 Francs soit 0.2$, ce qui n’est pas à la portée de tout le monde, car ayant déjà tout abandonné à cause de la guerre.

« Ça fait maintenant deux semaines que je suis là, nous avons été surpris par des bombes, nous avons fui en débandade sans rien emporter dans la maison. Mon mari je ne sais même pas là où il est parti. Tous deux on n’a pas de téléphone pour se localiser. Je me suis sauvé avec mes 8 enfants, l’ainé a 14 ans et le cadet 9 mois  » a déclaré une femme venue de Kalengera, territoire de Rutshuru.

 Certaines femmes allaitantes  souffrent de faim, c’est par mendicité qu’elles parviennent à mettre quelque chose sous la dent une fois le soir. Par-ci par-là, les cris de pleures des enfants, qui n’ont pas à manger. « J’ai 5 enfants avec moi ici, ils n’ont pas mangé depuis hier, je ne sais que faire, car je n’ai pas de familier ici. Nous avons besoin de la paix chez-nous » a dit une veuve venue de kiwanja

Sans assistance aucune  ces déplacés sont exposés à plusieurs  vulnérabilités. Pas d’eau, pas de bâches, pas de kits hygiéniques pour les femmes, pas de latrines, pas de matelas avec des petits enfants qui dorment en –même le sol, sur une terre garnie des pierres volcaniques. Peu sont ceux qui peuvent avoir un récipient pour puiser  de l’eau.

Monsieur KANANE BITINI, Chef du groupement de MUDJA  craint qu’une épidémie de choléra ne se déclare ou que les gens ne commencent à mourir  faute de ne pas avoir à manger. C’est ainsi qu’il lance un cri d’alarme, il  demande un secours urgent pour sauver des vies avant que le pire n’arrive.

2022-11-17 22:34:00Publié Par: Marcelin AMANI