Certains habitants du groupement Mbinga-Sud dans le territoire de Kalehe alertent les autorités sur la présence de corps de victimes des inondations du 4 mai sur le lac Kivu. Selon les informations recoupées, ces corps sont pour la plupart des personnes disparues lors de la catastrophe naturelle survenue à Nyamukubi et Bushushu.

« C’est depuis vendredi 12 mai 23 que nous voyons des parties du corps humain le long du littoral du lac Kivu.  Ces parties sont celles de personnes enfouies sous les décombres dans le lac. Nous ne parvenons plus à respirer. » Témoigne un pêcheur.

Un autre habitant dont la maison s’est écroulée à Bushushu qualifie cette situation d’une tragédie.

« Tous les corps n’ont pas été sortis de décombres. Lorsque vous allez le long du lac, vous sentez des odeurs désagréables. Depuis cette catastrophe, de nombreuses bornes fontaines ne sont pas opérationnelles.  Quelle eau faut-il à présent utiliser dans nos ménages et pour la cuisson » s’interroge ce citoyen.

Du côté des autorités provinciales, l’on reconnaît cette difficulté de déployer les matériels appropriés pour mener des recherches des corps à fond. Le porte-parole du gouvernement provincial du Sud-Kivu attribue cela à l’impraticabilité des routes. Pour TYPSON IDUMBO, les précipitations du 4 mai ont détruit plusieurs infrastructures d’intérêt national.

« Acheminer le matériel de secours dans les zones affectées demeure un casse-tête suite à l’effondrement des ponts, impossibilité pour les bateaux à gros tonnages à atteindre les zones sinistrées. Les voies routières sont aussi affectées par cette situation.

Face au danger que cette situation représente, le cadre de concertation de la société civile de Kalehe appelle le gouvernement à doter les jeunes volontaires des matériels adaptés pour poursuivre les recherches des corps de disparus tout en prévoyant une prime d’encouragement leur destiné.

Notons que le bilan provisoire de ces inondations est de plus de 441 morts.